|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Numa Murard est mort
|
|
Numa est mort.
Ce n’est plus l’heure du prélude, d’une annonce ou d’une introduction. Ce n’est plus l’heure de l’élan, tant de fois donné par Numa. Impossible ce jour de poursuivre la recherche d’une densité dans l’échange.
Et pourtant.
|
|
|
|
|
Au coeur de l’atelier
|
|
Un podcast réalisé dans le cadre du congrès 2024 de l’AISLF, au sein du GT35 Sociologie narrative. En 2017, étudiante en sociologie à Brest, j’intègre un groupe par l’intermédiaire d’Annick Madec. Je découvre ainsi l’Atelier de sociologie narrative qu’elle a contribué à fonder aux côtés de Numa Murard et Jean-François Laé. D’abord en position d’observation, j’écoute leurs discussions autour de la place du récit dans les sciences sociales. Puis en écrivant, en pratiquant lors d’ateliers participatifs, je découvre les mondes dans lesquels ils mettent les pieds, parfois en relevant les manches, et dans lesquels ils aiguisent leur sens sociologique. Des années plus tard, on se propose, ensemble, de jeter un coup d’œil dans le rétroviseur à travers différents objets, sonores, écrits et visuels, pour y révéler leurs manières de faire.
|
|
|
|
|
Vous avez dit "s’en sortir" ? Lectures de Gaspard Lion et de Victor Collet
|
|
Photographie : Au camping © Jean-Luc Bertini
Une certaine pauvreté en milieu rural sait se faire discrète. Dispersée, sans crier gare, au milieu de champs et de forêts, non loin de petites villes périurbaines, quelques campings donnent priorité à ceux qui disposent d’une caravane, d’un mobile home, pour s’y installer à l’année. Le sociologue Gaspard Lion a observé cinq d’entre eux en région parisienne. Simultanément, dans un milieu au contraire très urbain, le politiste Victor Collet fait le bilan de l’insalubrité de Marseille, des effondrements d’immeubles et autres marchands de sommeil.
|
|
|
|
|
Rendre hommage : saluer avec respect
|
|
Le promeneur solitaire (ou pas) qui, à l’image de Jean-Jacques Rousseau, vient méditer sur la nature humaine en visitant, à Brest, un cimetière civil accueillant le plus grand carré militaire de France, peut rester perplexe devant un petit arbre au pied duquel sont installées des ardoises. Une liste de noms est peinte sur ces ardoises ainsi que des dates de naissance et de décès. Sur une autre ardoise, on peut lire « Collectif Dominique ».
|
|
|
|
|
Les petits conseils de Raymond Carver
|
|
Cette collection de citations est extraite du chapitre « Relations » dans N’en faites pas une histoire (Points, 1996 (1991), p. 160-170).
Raymond Carver y décrit son processus de sélection pour la constitution d’une anthologie de nouvelles en 1984.
"En écriture comme dans la vie, bannissez le flou."
|
|
|
|
|
"Tu peux faire une croix"
|
|
Ce récit tente de saisir le rythme du souffle d’une journée dans la vie d’une thésarde mère de famille de trois adolescents, séparée et en concubinage qui vit dans une des 22 communes d’Orléans Métropole. Ce texte souhaite illustrer que le politique est l’espace qu’il y a entre soi et l’autre (Hannah Arendt). Dans l’espace-temps réel d’environ 28h, les transactions auxquelles participe cette femme relèvent de la dimension du « care » envers elle-même, envers un inconnu, envers sa famille, envers ses amies et collègues, envers le corps éducatif, envers son automobile, envers son alimentation avec tous les paradoxes que cela implique et toutes les conséquences politiques qui en découlent.
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Réécriture. "Au départ, je voulais pas partir"
|
|
D’après la photo de Miriam Bovi illustrant le texte de Mélanie Duclos, "Au départ je voulais pas partir", Fatoumata Hane imagine un récit autour de cette pirogue, objet du quotidien, outil de travail, qui devient le mode de déplacement pour traverser les mers, ces embarcations devenues symboles de l’exil et de ses dangers.
|
|
|
|
|
Réécriture. Fleurir des mains... ?
|
|
Lors de l’atelier "En quoi ça me parle ?" du 18 décembre 2023, Aude Rabaud propose une réécriture d’un texte de Fabien Deshayes et Jean-François Laé, "Offrir des fleurs". En choisissant une photo en particulier, elle déplace ainsi le point de vue : d’hommes qui s’apprêtent à offrir des fleurs, elles décident plutôt d’imaginer des hommes qui reçoivent des fleurs, fleurs qu’ils tiennent dans leurs mains.
|
|
|
|
|
Toute une histoire #4. Des chiffres et des lois
|
|
On dit souvent que les mots sont importants mais les chiffres aussi ! Aujourd’hui, en cette nouvelle année 2024, dans Toute une histoire ! ce sont les sondages qui nous interpellent, certains fièrement brandis quand ils vont dans le sens d’une proposition de loi, d’autres qu’on laisse cachés au fond du tiroir. Ainsi 80 % des Français et des Françaises seraient favorables à la loi immigration, ce qui justifierait d’avoir voté cette loi le 19 décembre 2023.
Alors oui en effet, elle a été votée… mais on peut aussi se demander dans quelles conditions ? Qu’est-ce que ça dit du fonctionnement ou dysfonctionnement de nos institutions, et de la démocratie de manière générale ? Dernièrement, il y a eu plusieurs tribunes dans nos pages locales dont Annick a envie de faire toute une histoire.
|
|
|
|
|
Toute une histoire #3. No pasaran !
|
|
Dans l’actualité, depuis un certain moment, ça ne vous aura pas échappé que l’extrême droite se sent pousser des ailes : attaque de soirée pour la Palestine à Lyon, défilés nationalistes dans des bourgades, localement des concerts néo-nazis en Bretagne, attaques et intimidations d’élus locaux, ratonnades dans les quartiers populaires à Romans sur Isère... bref beaucoup trop, et pas qu’en France. Il y a 21 ans maintenant, le 21 avril 2002, Jean-Marie Le Pen accédait au second tour face à Jacques Chirac. Retour sur cette actualité avec une électrice, Christine, qui avait choisi d’en faire toute une histoire.
Et puisque l’extrême droite est plus qu’actuelle en Argentine avec l’élection de Javier Milei, Lucia nous invite à ne surtout pas nous endormir avec une chanson pour les petits et les plus grands.
|
|
|
|
|
Atelier : En quoi ça me parle ?
|
|
Le lundi 18 décembre à 13 h, par un temps gris, voire pluvieux, mais confortablement installé·e·s chez nous, nous nous sommes retrouvé·e·s en visioconférence pour répondre à une question : « En quoi ça me parle ? ». Voici les règles du jeu :
1 – Choisir un document sur le site de l’Atelier, une photo, un texte, une vidéo, une BD, etc.
http://sociologie-narrative.lcsp.univ-paris-diderot.fr/
2 – Envoyer votre choix au groupe d’ici le 4 décembre pour que les autres puissent en prendre connaissance avant la rencontre et nourrir l’échange.
3 – Le 18 décembre, présenter oralement en 10 minutes ce que dit, pour vous, ce matériau, en quoi il vous parle.
4 – A l’issue de cet exposé, un échange aura lieu avec l’ensemble des personnes présentes, vous pouvez bien sûr choisir un document dont l’auteur/l’autrice est présent·e le 18 décembre, cela permettra également d’aborder les pratiques d’écriture.
|
|
|
|
|
Au bord de l’archive (1)
|
|
En temps de violences, d’incertitudes et de tristesses, on ne sait pas comment laisser émerger le bonheur qui nous envahit à la suite d’un événement, d’un fait, d’une expérience vécue ou d’une bonne nouvelle reçue, au milieu du bourbier. C’est possible ? Comment transmettre à autrui une émotion positive, singulière, en temps de guerre et d’incompréhension, sans qu’elle soit mal interprétée ? Ou qu’on soit jugés déplacés, superficiels ou insensibles à la douleur générale, nécessaire ?
Mais le bonheur est têtu, tout comme le sont souvent les sentiments sombres ou la vengeance irrépressible. Je parie sur un bonheur obstiné au milieu de la ténacité des ténèbres. C’est notre histoire qui se tisse dans cette lutte oscillatoire permanente. Aujourd’hui j’ai décidé de vous raconter et de partager une histoire heureuse, de devenir une « conteuse » car comme le disait Walter Benjamin « conter n’est pas seulement un art, c’est aussi une dignité ». Et nous en avons besoin.
|
|
|
|
|
Toute une histoire #2. Qui sème le vent ?
|
|
27 juin 2023. Nahel, 17 ans, franco-algérien, meurt lors d’un contrôle routier, d’un tir à bout portant effectué par un policier. Des jeunes, et des moins jeunes - incroyable mais vrai ! - font toute une histoire de cette mort filmée sur un portable. Un mort de plus, une histoire de plus, qui restera dans des mémoires où s’accumulent des décennies de violences policières qui entraînent régulièrement ce que les spécialistes appellent des violences urbaines.
|
|
|
page précédente | 1 | | | | | | | | | ... | |
| |
|
|